DISCERNER | 2022 Nº 2

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DISCERNER Numéro 2 • 2022

Une revue de

Les chrétiens devraient-ils célébrer la Pâque ? Cessez de vous battre pour des bêtises (commencez plutôt par faire preuve d’amour) L’Union Européenne estelle une superpuissance ?

« Homme de peu de foi »


Numéro 2• 2022

DISCERNER Une revue de

Sommaire

La revue Discerner (ISSN 2372-1995 [imprimée]; ISSN 2372-2010 [en ligne]) qui paraît tous les deux

mois,

est

publiée

par

l’Église

de

Dieu,

Association Mondiale, en tant que service pour les

lecteurs

de

son

site

VieEspoiretVérité.org.

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© 2022 Church of God, a Worldwide Association, Inc. Tous droits réservés.

Rubriques 3

Éditeur : Church of God, a Worldwide Association, P.O. Box 3490, McKinney, TX 75070-8189 USA ; téléphone 972-521-7777 ; fax 972-521-7770 ; eddam.org ;

David Baker, Arnold Hampton, Joël Meeker (président),

Président : Jim Franks ; Rédacteur en chef : Clyde

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Questions et réponses

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Le christianisme à l’œuvre

Kilough ; Directeur de la rédaction : Mike Bennett ; Pagination : David Hicks, Rédacteur principal : David Treybig ; Rédacteurs adjoints : Erik Jones, Jeremy Lallier ; Relectrice : Becky Bennett ; Média sociaux :

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Kelli Hogg ; Version française : Joël Meeker, Bernard

John Foster, Bruce Gore, Peter Hawkins, Jack Hendren,

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Don Henson, Doug Johnson, Larry Neff, Paul Suckling L’Église de Dieu, Association Mondiale a des congrégations et des ministres dans de nombreux pays. Consul-

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ter eddam.org/congregations pour de plus amples détails. Tout envoi de matériel non-sollicité à Discerner ne sera ni évalué ni retourné. En soumettant des photographies ou des articles à l’Église de Dieu, Association Mondiale, ou à Discerner, tout collaborateur autorise l’Église

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(©1979 Société Biblique de Genève), sauf si mention est faite d’une autre version. Cette publication ne doit pas être vendue. Elle est distribuée gratuitement en tant que service éducatif dans l’intérêt du public.

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Cessez de vous battre pour des bêtises

Merveilles de la création divine Marchez comme il a marché

Que peut-on apprendre de Jésus, jeune homme ?

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En chemin Le cadavre le plus connu dans le monde

Les chrétiens devraient-ils célébrer la Pâque?

Sections 8

L’Égypte – le récit d’une transformation

L’Égypte joue un rôle majeur dans l’histoire et le symbolisme bibliques. Elle deviendra aussi un exemple de transformation !

Histoires de miracles

Quand nous prions pour un miracle, reconnaissons-nous la main de Dieu, même si ce qui se produit ne correspond pas exactement à ce que nous avons demandé, ni même su devoir demander ?

La mort et la vie sont au pouvoir de la langue

Les propos irrespec tueux se multiplient. Que déclare la Bible sur nos échanges verbaux et sur le pouvoir de nos paroles ? Comment pouvons-nous nous améliorer dans ce domaine ?

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Les chrétiens devraient-ils ou non célébrer la Pâque biblique ?

rémunération.

traduction de Louis Segond, Nouvelle Édition de Genève

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La réponse à vos questions bibliques

En couverture

à les publier sans restrictions et sans recevoir de

Toutes les citations de la Bible sont tirées de la

Chronologie des épîtres et des voyages de Paul

Que voient-ils sous l’eau ?

Hongerloot, Daniel Harper Révision doctrinale :

« Si Dieu nous a fait à son image, nous le lui avons bien rendu ».

Infographie

Larry Salyer, Richard Thompson, Leon Walker, Lyle Welty Rédaction :

Pensez-y

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info@VieEspoirEtVerite.org ; VieEspoirEtVerite.org Conseil Ministériel d’Administation :

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« Homme de peu de foi »

Que pouvons-nous apprendre des moments où Jésus réprimanda ses disciples pour leur manque de foi, et pour les exemples de grande foi qu’il souligna également ?

L’UE est-elle une superpuissance?

L’Union Européenne a des points faibles notoires, mais aussi des points forts. Que révèle la Bible à propos d’une superpuissance européenne au temps de la fin ?

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En couverture : Ginger Hicks Photos cette page : iStockphoto.com ; Lightstock.com

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PENSEZ-Y

«S

À créer Dieu et la religion à notre image…

i Dieu nous a fait à son image, nous le lui avons bien rendu ». On s’attribue souvent cette citation, mais c’est au philosophe français du 18e siècle, Voltaire, qu’on la doit. Voltaire avait ses idées à lui sur Dieu, mais les critiques qu’il faisait de nombreuses pratiques religieuses, notamment celles basées sur des superstitions, étaient justifiées. Les « vaches sacrées » n’échappaient pas à sa verve, pas plus qu’il ne s’inquiétait de s’aliéner les pieux traditionnalistes, ce qui était d’ailleurs souvent le cas.

Faisant aussi sa religion à notre image

Voltaire n’était pas le premier à reconnaître que nous avons refaçonné Dieu à notre image. Bien avant lui, Dieu avait déclaré par la bouche du prophète Ésaïe : « Le Seigneur dit : Quand ce peuple s’approche de moi, il m’honore de la bouche et des lèvres ; mais son cœur est éloigné de moi, et la crainte qu’il a de moi n’est qu’un précepte de tradition humaine » (Ésaïe 29:13). Avec les idées humaines déformées sur Dieu, ont été créées de fausses idées sur la manière de l’adorer. Bon nombre des doctrines et des pratiques du christianisme traditionnel actuel sidéreraient les apôtres originaux comme Paul, Pierre et Jean, et Jésus lui-même. Eux, et bien d’autres, ont lutté avec acharnement contre des enseignements qui ont fini par s’introduire dans le christianisme et l’altérer définitivement. Alors que nous approchons ce que la plupart des religions occidentales appellent la période la plus sainte de l’année, plusieurs de ces doctrines n’échappent pas au feu des projecteurs. L’article « Les chrétiens devraient-ils célébrer la Pâque ? » compris dans la présente édition fait la lumière sur la question clé de savoir si les pratiques religieuses actuelles s’appuient sur la Bible ou si elles ont été inventées par les hommes.

Une supercherie religieuse institutionnalisée Dieu lui-même a institué des commémorations sacrées devant être célébrées chaque année à cette époque, et plusieurs articles dans la présente édition attirent l’attention sur leur profonde signification spirituelle. Nous visons en outre l’une des idées tirées par les cheveux qui se sont glissées dans la tradition religieuse : celle d’une crucifixion un « vendredi saint » et d’une

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résurrection un « dimanche de Pâques », ce qui contredit la Bible et est totalement illogique. Cela n’a jamais été enseigné dans l’Église que Jésus a fondée et cette tradition erronée a corrompu la vraie signification des jours saints divins mentionnés dans la Bible. D’autres pratiques qui n’ont rien de biblique – comme les lapins, les œufs de Pâques, les brioches en croix, le carême, le mercredi des cendres – se sont subrepticement introduites dans la pratique religieuse au fil des siècles. Comment ? Pourquoi ? Tout bonnement, parce que des individus influents se sont dits que des pratiques religieuses païennes attireraient plus d’adeptes. Ceci équivalait ni plus ni moins à institutionnaliser la supercherie religieuse. Le faire au nom de Dieu était un sacrilège. Propos certes durs pour quiconque tient dur comme fer à ses convictions, mais nous espérons que quiconque lit Discerner souhaite aussi chèrement découvrir la vérité. De telles critiques visent des pratiques et non des individus.

En somme, cela importe-t-il ?

Soyons honnêtes : Si vous pouviez observer les pratiques de l’Église, du temps de Paul, de Pierre, de Jacques, de Jude et de Jean, elles ne vous paraîtraient pas du tout familières. Et pire encore : la plupart de ces hommes – et un grand nombre d’autres fidèles – ont perdu la vie à résister vaillamment aux changements qui ont permis à ces pratiques païennes de s’implanter dans le christianisme conventionnel. Le fait que certaines pratiques religieuses jadis jugées hérétiques aient été adoptées quasi universellement nous laisse-t-il indifférent ? Cela importe-t-il, aux yeux de Dieu, si nous le recréons à notre image, ou réinventons l’Église que Jésus a établie ? Dieu nous donne-t-il l’autorité d’ignorer la Bible et de décider quand et comment l’adorer, en fonction d’idées humaines ? Des recherches révèlent d’où proviennent ces choses. Le discernement est ce qui vous permet de savoir si cela importe ou non. Clyde Kilough Rédacteur en chef

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Les chrétiens devraient-ils célébrer la Pâque ? Les chrétiens devraientils ou non célébrer la Pâque biblique ? Quelles sont les instructions divines relatives à cette cérémonie peu pratiquée pourtant observée par l’Église primitive ?

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L

es adhérents de la plupart des religions cherchent à savoir si leur vie a un sens, s’ils ont été créés dans un dessein précis, et ils se sentent justifiés en observant une série familière de fêtes religieuses. Cette pratique est également courante dans le monde chrétien. Diverses sectes et dénominations ont adopté des fêtes variées, souvent empruntées à d’anciennes cultures païennes. Il y a longtemps, elles les ont affublées de thèmes bibliques ou moraux et ont prétendu que c’étaient des fêtes chrétiennes. Des fêtes couramment célébrées – comme le dimanche de Pâques et Noël – sont souvent tirées d’anciennes fêtes païennes que l’on a rebaptisées chrétiennes (nous vous proposons à cet effet notre article Jours saints ou jours fériés). Tout étudiant de la Bible qui reconnait la contradiction et la confusion causées par le mélange de rituels païens aux idéaux chrétiens ne se sent souvent guère amarré aux traditions familiales et culturelles. Pourtant, un grand nombre de soi-disant chrétiens aspirent à célébrer des fêtes religieuses chargées de sens. Ces dernières années, ce désir a poussé certains chrétiens à se tourner vers la culture juive, pour ses coutumes et ses pratiques, pour combler ce vide. L’une de ces coutumes adoptées par certaines Églises est le Séder de Pessa’h juif traditionnel.

Le séder de la Pâque

L’origine du repas du séder, avec ses rites élaborés, ses prières et ses traditions, est inconnue. Beaucoup d’experts affirment que le séder a été élaboré après la destruction du second temple, à Jérusalem, en 70 de notre ère, quand les Juifs pratiquants ont cessé d’avoir accès au temple pour leurs cérémonies religieuses. Quoi qu’il en soit, le rituel du séder – une coutume clé du judaïsme moderne – ne se trouve pas dans la Bible. Pour les chrétiens recherchant des traditions ayant moins d’aspects païens, le séder peut sembler fournir le sentiment que l’on est attaché à l’histoire. Néanmoins, dans leur hâte d’adopter le séder juif, beaucoup de chrétiens négligent ou ignorent la fête fondamentale – la Pâque – que Dieu nous a dit de célébrer.

Photo : Ginger Hicks

La première Pâque

La Pâque a été instituée par Dieu en tant qu’évènement clé dans son calendrier sacré. La Bible nous situe à cet effet, du septième au 11e chapitre du livre de l’Exode. Dieu avait envoyé Moïse vers son peuple pour qu’il le fasse sortir d’Égypte où il était asservi. Pour ce faire, Dieu avait envoyé neuf fléaux sur l’Égypte. Après chacun de ces fléaux, Pharaon avait toujours refusé de laisser partir les Israélites. Néanmoins, le 10e fléau allait éliminer la résistance des Égyptiens et permettre aux Israélites d’être libérés. Dieu avait annoncé : « Tous les premiersnés mourront dans le pays d’Egypte, depuis le premier-né de Pharaon assis sur son trône, jusqu’au premier-né de la servante qui est derrière la meule, et jusqu’à tous les premiers-nés des animaux » (Exode 11:5). Dieu s’était arrangé pour protéger les Israélites contre ce fléau. Leur délivrance leur avait été garantie par leur observance de la Pâque. Exode 12 nous fournit quelques détails de cet évènement extraordinaire. Chaque foyer avait tué un agneau dont le sang devait être aspergé sur les montants de la porte de leurs demeures, et les Israélites avaient dû rester dans leurs maisons pendant la nuit. Dieu avait dit : « Cette nuit-là, je passerai dans le pays d’Egypte, et je frapperai tous les premiersnés du pays d’Egypte, depuis les hommes jusqu’aux animaux, et j’exercerai des jugements contre tous les dieux de l’Egypte […] Le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez ; je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n’y aura point de plaie qui vous détruise, quand je frapperai le pays d’Egypte » (Exode 12:12-13).

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C’était impressionnant. Dieu venait d’instituer la Pâque comme première fête annuelle pour son peuple, pour lui rappeler qu’il l’avait délivré (Lévitique 23:4-5). Après que les Israélites se soient installés dans la Terre Promise, la Pâque devint une fête pèlerine, les familles se rendant à Jérusalem pour observer cette fête spéciale. La Pâque et les autres « fêtes de l’Eternel, » (verset 2) étaient des pierres de touche dans les rapports de la nation avec Dieu. (Pour de plus amples détails sur ces fêtes, nous vous proposons notre brochure gratuite Des jour fériés aux jours saints : le plan divin pour vous).

Ignorer la Pâque ?

Que dire des chrétiens ? N’ont-ils pas à célébrer la Pâque ? Dieu s’attend-il à ce qu’ils observent fidèlement cette fête annuelle ? La réponse risque de vous surprendre. La plupart des Églises dites « chrétiennes » ne l’observent pas. Certaines lui substituent un rituel hebdomadaire ou mensuel qu’elles appellent généralement « communion ». Néanmoins, des milliers de chrétiens fidèles continuent de célébrer la Pâque, chaque année, conformément aux instructions fournies dans le Nouveau Testament. Étudier ces instructions risque de vous lancer le défi de songer à célébrer vous aussi cette fête.

Jésus célébrait-il la Pâque ?

Les chrétiens, par définition, sont des disciples – ou des élèves – de Jésus-Christ. L’apôtre Pierre fut inspiré de préciser que les chrétiens doivent suivre l’exemple de notre Sauveur dans leur comportement et dans leurs pratiques (1 Pierre 2:21). Pour ce qui est de savoir si les chrétiens devraient observer la Pâque, l’exemple de Christ pèse énormément dans la balance. Bien que la Bible ne fournisse pas beaucoup de détails sur l’enfance de Jésus, il est clair que lui et sa famille célébraient la Pâque. Luc, par exemple, mentionne que « les parents de Jésus allaient chaque année à Jérusalem, à la fête de Pâque. Lorsqu’il fut âgé de douze ans, ils y montèrent, selon la coutume de la fête » (Luc 2:41-42). Jésus continua de faire cela une fois adulte. Dans les derniers jours de sa vie physique, il insista, une fois de plus, à célébrer la Pâque, montrant ainsi à ses disciples comment faire. Il leur dit : « Mon temps est proche […] je célébrerai la Pâque avec mes disciples » (Matthieu 26:18 ; Nouvelle Bible Segond).

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Les rédacteurs des quatre évangiles affirment que Jésus participa activement à la Pâque (Matthieu 26 ; Marc 14 ; Luc 22 ; Jean 13). Il ne fait aucun doute que Jésus et ses disciples célébraient la Pâque. On vous dira que cette fête était purement culturelle et se limitait au peuple juif. Qu’indique la Bible à ce sujet ?

L’ordre de Jésus « Faites ceci en mémoire de moi »

Ceux qui désirent suivre Jésus – qui est le chef de l’Église – devraient bien méditer ses instructions fort claires. La dernière nuit de sa vie physique, Jésus se retrouva avec ses disciples pour célébrer la Pâque. Cela allait être une transition mémorable pour ses disciples. Jésus, sachant ce qui l’attendait et mesurant l’importance et l’impact de la trahison dont il faisait l’objet, de son arrestation imminente et de sa crucifixion proche, guida, encouragea et admonesta ses disciples (Jean 13 à 17). Jésus leur dit tendrement : « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui » (Jean 14:21). Jésus rappela à ses disciples que leur amour pour lui était directement proportionnel à leur application de ses instructions. C’est toujours le cas. Comme l’a confirmé Jean, « Si nous gardons ses commandements, nous savons par cela que nous l’avons connu. Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui » (1 Jean 2:3-4). Joint aux instructions de Jésus, se trouve un commandement simple et précis à propos de la Pâque. Lors de cette soirée spéciale, Jésus institua de nouveaux symboles – le pain et le vin – pour la célébration de la Pâque du Nouveau Testament. Et ce faisant, il précisa : « Faites ceci en mémoire de moi » (Luc 22:19 ; 1 Corinthiens 11:2325). C’est plus qu’une suggestion ; c’est présenté comme un ordre, chargé de la gravité qu’il est donné par Jésus. La Pâque a été enchâssée comme ordonnance, dans l’Église chrétienne, par Jésus lui-même. Ses disciples doivent s’efforcer de respecter diligemment ses ordres – y compris la directive d’observer la Pâque une fois par an.

L’Église observe la Pâque du Nouveau Testament

Il est clair que l’Église de Dieu observait cette fête dans le Nouveau Testament. Paul, lorsqu’il écrivit à la

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congrégation essentiellement non-israélite de Corinthe, déclara : « Christ, notre Pâque, a été immolé. Célébrons donc la fête » (1 Corinthiens 5:7-8). Plus loin dans sa lettre, Paul revient sur la célébration de la Pâque, affirmant sa signification et le caractère sérieux de cette célébration divine pour l’Église (1 Corinthiens 11:17-32). Il importe de noter, à lecture de ce passage, qu’il est clair que la congrégation de Corinthe savait fort bien ce qu’étaient la Pâque et la fête des pains sans levain qui lui fait suite. (Pour cette deuxième fête, nous vous conseillons de lire notre article La fête des pains sans levain : la recherche de la justice). Si la Pâque n’était qu’une fête juive, l’Église du Nouveau Testament n’aurait pas continué à l’observer. Or, la Bible indique que même les congrégations composées essentiellement de croyants non-juifs – comme celle de Corinthe – apprirent ce qu’elle représentait et furent instruites sur la nécessité de l’observer. La Pâque n’était pas une fête juive. Il est clair, d’après la Bible, que c’est l’une des fêtes de l’Éternel (Lévitique 23:1-2). Il n’y a pas la moindre indication, dans la Bible, que l’Église de Dieu ait cessé de célébrer cette fête.

La Pâque et ce qu’elle représente pour vous Dieu a institué la Pâque. Jésus et l’Église de Dieu du Nouveau Testament l’ont toujours fidèlement observée. Ceux qui observent cette fête bénéficient de sa profonde signification et de son puissant symbolisme. Lors de la première Pâque, en Égypte, chaque foyer israélite tua un agneau, badigeonna de son sang les montants de la porte d’entrée de sa demeure, et ses occupants ne sortirent pas pendant que l’Éternel passait sur l’Égypte et apportait la délivrance à son peuple (Exode 12). Ce qui eut lieu ce soir-là préfigurait la venue de Christ et son sacrifice rédempteur qui allait rendre possible le salut de l’humanité. Et c’est là que la Pâque devient très personnelle. Nous avons tous besoin d’être rachetés. Tous les humains – à la seule exception de Jésus – ont péché et se sont ainsi attirés l’amende encourue, la mort éternelle (Romains 3:23 ; 6:23). La Pâque encadre le plan de Dieu, offrant la rédemption à quiconque se repent de ses péchés.

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L’apôtre Paul a expliqué que Jésus est notre Pâque (1 Corinthiens 5:7). Jésus a vécu et est mort, versant son sang pour payer l’amende de nos péchés « afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience » (Romains 8:25). Pierre proclama avec assurance que les chrétiens sont rachetés « par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache » (1 Pierre 1:19). Nous vous conseillons à cet effet notre article L’ultime sacrifice. Loin d’être une vieille pratique surannée, la fête de la Pâque nous touche tous.

La Pâque à présent

La fête annuelle qu’est la Pâque rappelle aux chrétiens l’énorme bénédiction du sacrifice de Christ. Comment un chrétien devrait-il observer la Pâque à présent ? Devrait-il adopter le séder juif ? La Bible répond à cette question. Jésus, l’Agneau de Dieu, a changé les symboles de la Pâque pour ses disciples. Il a ordonné que ses disciples, une fois par an, lors de cette cérémonie, mangent un peu de pain sans levain et boivent un peu de vin, symboles représentant son corps meurtri et son sang versé (Matthieu 26:26-29 ; Marc 14:22-25 ; Luc 22:1420). L’apôtre Paul a précisé qu’il ne s’agit pas d’un repas festif (1 Corinthiens 11:20-29). Les chrétiens se lavent également les pieds entre eux, lors de cette cérémonie, conformément aux instructions laissées par Jésus (Jean 13:1-17). Nous vous proposons à cet effet notre article La mort du Roi. Les membres baptisés de l’Église de Dieu, Association Mondiale, comme des milliers d’autres disciples depuis la fondation de l’Église, s’assemblent le soir de la Pâque, conformément aux directives et à l’exemple de Christ. De même que la Pâque de l’Ancien Testament était réservée à ceux qui s’étaient engagés à se faire circoncire (Exode 12:48) ; ceux qui se sont engagés par le baptême renouvellent leur engagement envers Dieu lors de la Pâque du Nouveau Testament. Les chrétiens ne doivent pas ignorer cette fête spéciale de l’Éternel. Ils doivent au contraire suivre les instructions de leur Maître, du grand Berger et de l’Agneau de Dieu, et observer la Pâque du Nouveau Testament. —Jason Hyde

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L’Égypte le récit d’une transformation L’Égypte joue un rôle majeur dans l’histoire et le symbolisme bibliques. Elle deviendra aussi un exemple de transformation !

L

’Égypte moderne peut célébrer ses 100 ans d’indépendance, son histoire remonte à un passé bien plus lointain. En fait, elle est mentionnée de nombreuses fois dans la Bible, de la Genèse à l’Apocalypse. Étant un développeur de logiciels de souche égyptienne, je suis surpris que l’Égypte y soit mentionnée si souvent, par rapport aux autres nations. • Il en est question à plus de 600 reprises dans la Bible (plus de 700 fois si l’on inclut le mot Égyptien au singulier et au pluriel. • Elle est mentionnée dans 32 des livres de la Bible, y compris cinq livres du Nouveau Testament.

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Par contraste, Babylone est mentionnée 286 fois ; Moab 168 fois ; et l’Assyrie 118 fois. Israël, comme il faut s’y attendre, est mentionné quatre fois plus souvent, dans 47 livres bibliques (dont 13 du Nouveau Testament), mais quand on sait que la Bible se consacre essentiellement à l’histoire d’Israël, il est intéressant de noter combien de fois l’Égypte y est mentionnée. Cette dernière y joue divers rôles, et nous fournit plusieurs leçons importantes.

L’Égypte asservit Israël

Tôt dans les Écritures, l’Égypte est – à juste titre – représentée sous un jour négatif. Pharaon réduisit les

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Israélites à l’esclavage, craignant qu’ils ne se rebellent contre son pays, car ils se multipliaient rapidement (Exode 1:9-11). Quand ils continuèrent de se multiplier, il resserra encore davantage son emprise sur eux, les traita encore plus durement et ordonna qu’on tue leurs enfants mâles (versets 12-16, 22). Néanmoins, Dieu protégea un jeune bébé de l’emprise de Pharaon – faisant en sorte que cet enfant soit élevé – ironie du sort – à la cour même du monarque égyptien, et qu’il délivre, par la suite, les Israélites de l’esclavage. La fille de Pharaon récupéra l’enfant, qu’elle trouva flottant dans un panier sur la rivière, et l’appela Moïse – nom qui signifie « retiré des eaux » (Exode 2:1-10). Après avoir vécu 40 ans comme prince égyptien, Moïse se mit à s’inquiéter du sort de son peuple, réduit à l’esclavage, et il frappa et tua un Égyptien qui maltraitait un Israélite. Pharaon l’ayant appris, Moïse s’enfuit et se retira dans le pays de Madian (versets 1115). Quarante ans plus tard, Dieu renvoya Moïse en Égypte pour y confronter le nouveau Pharaon (Exode 7:7). Moïse supplia le monarque de libérer les esclaves israélites, mais ce dernier refusa d’obtempérer. Dieu frappa alors l’Égypte de plusieurs fléaux (versets 1-6).

L’Égypte et la Pâque

Au dixième fléau – la mort de tous les premiers-nés des Égyptiens (Exode 12:11-14) – Pharaon laissa enfin partir les esclaves israélites, Dieu l’ayant humilié (versets 29-31). Moïse conduisit ensuite les Israélites jusqu’à la mer Rouge, mais Pharaon changea d’avis et partit avec son armée à leur poursuite (Exode 14:2-9). L’Éternel fendit les flots de la mer Rouge, libérant son peuple qui la traversa, noyant l’armée égyptienne s’étant mis à sa poursuite quand les flots reprirent leur position initiale (versets 21-31).

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L’Égypte symbole du péché

Moïse conduisit ensuite le peuple au mont Sinaï (Exode 19:1). Dieu y communiqua ses dix commandements, en commençant par rappeler aux Israélites : « Je suis l’Eternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Egypte, de la maison de servitude » (Exode 20:2). Cette introduction aux dix commandements, qui sont intemporels, peut paraître étrange car les seuls qui les entendaient à ce moment-là étaient ceux qui étaient sortis d’Égypte. Néanmoins, ces commandements s’appliquent à tous les peuples. L’Égypte, dans la Bible,

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est un type de notre monde pécheur. Par exemple, à un moment donné, la Jérusalem pécheresse est comparée, spirituellement, à Sodome et à l’Égypte (Apocalypse 11:8). Sodome était connue pour sa décadence et ses dépravations sexuelles – péchés dans lesquels nos sociétés s’enlisent. Ayant réduit les Israélites à l’esclavage, l’Égypte est symbolique du péché, dont nous sommes tous coupables. Bien que nous n’ayons pas, nous, été esclaves en Égypte, nous avons été tous esclaves de ce monde pécheur. Comme l’a dit Jésus, « quiconque se livre au péché est esclave du péché » (Jean 8:34). C’est Jésus qui nous libère de l’esclavage du péché. De même que l’asservissement de l’Égypte est un type de notre monde pécheur, le pharaon qui condamna les Israélites à l’esclavage est un type de Satan. L’agneau pascal que les Israélites tuaient préfigurait Christ qui est mort pour nos péchés, étant « notre Pâque » (1 Corinthiens 5:7 ; Jean 1:29). La délivrance des Israélites après qu’ils aient traversé la mer Rouge symbolise la purification des péchés des chrétiens lors de leur baptême (1 Corinthiens 10:12 ; Apocalypse 1:5). Cela fait partie du processus de la conversion qui inclut notre engagement à nous repentir de nos péchés (Luc 3:3) et à ne plus retourner à notre ancienne vie de péchés habituels (Exode 13:17-18).

L’Égypte, exemple de faux culte et de fausse espérance

En dépit de leur départ d’Égypte, les Israélites retournèrent à leur faux type d’adoration de l’Égypte. Ils se fondirent un veau d’or (Exode 32:1-4), représentant un faux dieu païen que les Égyptiens adoraient, au lieu de respecter le commandement divin interdisant toute représentation quelconque (Exode 20:4-5). Lorsqu’ils se lamentèrent, dans le désert, les Israélites voulurent retourner en Égypte au lieu de se fier à Dieu (Exode 14:12 ; Nombres 14:3). Ils se confièrent en l’homme et non en Dieu pour être délivrés. Plusieurs siècles plus tard, Jéroboam alla se réfugier en Égypte pour échapper à Salomon, puis revint pour diriger les dix tribus rebelles, après la mort de Salomon (1 Rois 11:40 ; 12:2). Il devint roi sur la maison d’Israël (1 Rois 12:19-20), scindant Israël en deux nations. Hélas, il était méchant, et il réintroduisit en Israël le culte du faux système religieux égyptien en érigeant deux veaux d’or (verset 28).

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Environ 300 ans plus tard, l’Assyrie menaça Israël, et Israël se fia à l’Égypte – au lieu de Dieu – pour sa protection (Ésaïe 30:1-2). Dieu fustigea son peuple à ce propos : « Malheur à ceux qui descendent en Egypte pour avoir du secours, qui s’appuient sur des chevaux, et se fient à la multitude des chars et à la force des cavaliers, mais qui ne regardent pas vers le Saint d’Israël, et ne recherchent pas l’Eternel » (Ésaïe 31:1). Après que l’Assyrie ait emmené Israël captif, le roi assyrien avertit Ezéchias – roi de Juda – de ne pas faire confiance à l’Égypte, l’appelant « ce roseau cassé » (Ésaïe 36:6). Ézéchias était l’un des rares rois de Juda à s’être appuyés sur Dieu (Ésaïe 37:1-7, 14-20) et non sur l’Égypte, et Dieu délivra Juda de la main des Assyriens. Des années plus tard, Juda fut menacée par Babylone. Cette fois, Juda commit l’erreur de s’appuyer sur l’Egypte au lieu de s’appuyer sur Dieu. Quand l’armée babylonienne assiégea Jérusalem, l’armée égyptienne vint à la rescousse de Juda, obligeant les Babyloniens à battre en retraite, mais cette délivrance était temporaire. Comme l’avait annoncé le prophète Jérémie (Jérémie 37:5-8), l’armée égyptienne repartit, et les Babyloniens revinrent et détruisirent la ville. Dieu compare l’Égypte à un « roseau », faisant allusion à la plante qui pousse sur les rives du Nile. L’expression « ce roseau cassé » montre que l’Égypte n’était pas digne de confiance et qu’en s’appuyant sur elle, Juda allait s’en trouver meurtrie. Un roseau ne pouvant supporter le poids d’un corps, s’appuyer sur lui allait le casser et percer Juda (Ésaïe 36:6 ; Ézéchiel 29:6-7). La Bible nous dit de nous appuyer sur Dieu pour être délivrés, au lieu de nous fier à un être humain (Jérémie 17:5,7 ; Psaumes 118:8 ; 146:3).

L’Égypte, exemple d’une transformation

Quand Christ reviendra sur terre, ses pieds se poseront sur le mont des Oliviers (Zacharie 14:4 ; Actes 1:11). Il instaurera son royaume ici-bas, et les saints ressuscités régneront avec lui (Apocalypse 5:10 ; Daniel 2:44 ; 4:3, 34 ; 7:14, 18, 22, 27 ; Ésaïe 9:6-7). Le quartier général de son royaume se trouvera à Jérusalem et, de là, la loi divine sera partout enseignée (Michée 4:2 ; Ésaïe 2:3). Cela inclura le respect du sabbat (Ésaïe 66:23 ; Exode 20:8-11) et des jours saints annuels de l’Éternel (Lévitique 23:4-44), y compris la fête des tabernacles (versets 33-42).

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Zacharie précise que si une nation comme l’Égypte n’observe pas la fête des tabernacles, elle sera punie, n’aura pas, notamment, de pluies en leurs saisons (Zacharie 14:18). Cet avertissement ne se limite pas à l’Égypte ; il s’applique à toutes les nations qui se rebelleront contre l’autorité de Christ (verset 19). Ce genre de châtiment continuera d’être infligé jusqu’à ce que ces pays apprennent leurs leçons et soient transformés pour devenir « consacré[s] à l’Eternel ! » (verset 20). Ces nations apprendront que leurs anciennes voies – qui ne causent que des souffrances et la mort – ne seront pas tolérées. L’Égypte et les autres nations apprendront leurs leçons. Le royaume de Dieu sera connu pour son équité et sa droiture (Ésaïe 11:4-5). La faune elle aussi sera transformée, les animaux sauvages – les prédateurs – cohabiteront paisiblement avec les animaux domestiques (versets 6-8). C’est aussi symbolique des transformations que nos pays connaîtront. « Il ne se fera ni tort ni dommage » dans tout son royaume. Pourquoi ? Parce que « la terre sera remplie de la connaissance de l’Eternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent » (verset 9).

Bénie soit l’Égypte, mon peuple

Dieu va ramener Israël des pays où il l’a dispersé et le rachètera (versets 11-12), puis il va établir une route reliant l’Égypte à l’Assyrie – ennemis ancestraux d’Israël – et faire de ces deux pays des nations justes et une bénédiction. On dira alors : « Bénis soient l’Egypte, mon peuple, et l’Assyrie, œuvre de mes mains, et Israël, mon héritage ! » (Ésaïe 19:25).

Quel changement ce sera !

Le royaume de Dieu s’étendra à toutes les nations. Et celles qui étaient ennemies seront transformées elles aussi, partout sur la terre. Hélas, il semble que certains pays devront apprendre que les vieilles voies conduisent à la mort (Ézéchiel 38 ; Proverbes 14:12). Mais nous n’avons pas besoin d’apprendre par la souffrance : consacrons nos vies à Christ dès à présent. La loi divine nous transforme et change nos vies (Psaume 19:7). Nous vous invitons à cet effet à télécharger notre brochure gratuite Transformez votre vie. —­Isaac Khalil

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Se fier à l’Égypte ?


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HISTOIRES DE MIRACLES Quand nous prions pour un miracle, reconnaissons-nous la main de Dieu, même si ce qui se produit ne correspond pas exactement à ce que nous avons demandé, ni même su devoir demander ? Voilà pourquoi je crois aux miracles.

C

’était une assemblée sabbatique typique. Notre salle habituelle n’était pas disponible, et nous nous étions retrouvés dans un gymnase pour notre réunion. Nous étions tous assis sur des chaises pliantes. Notre plus jeune fils était encore bébé, j’avais réussi à l’endormir, et l’avais placé sur sa couverture. Faisant Ouf ! et m’essuyant le front, je m’étais assise pour écouter le sermon. Néanmoins, à un moment donné, c’était comme si mon instinct maternel s’était éveillé, j’avais soudain éprouvé le vif besoin de tenir mon bébé dans mes bras. Comme le savent nos mamans qui emmènent leurs jeunes enfants à l’Église, il est préférable, une fois qu’ils sont endormis, de les laisser dormir. Néanmoins, cette envie soudaine de prendre mon enfant dans mes bras s’était faite encore plus insistante, au point de devenir quasi irrésistible, et je l’avais soulevé de son berceau et l’avais serré fort dans mes bras. Quelques instants plus tard, la chaise du monsieur assis devant le berceau, dans la rangée devant nous, s’était cassée, et elle et son occupant avaient atterri avec fracas sur le berceau de mon bébé, l’écrasant littéralement. Je suis convaincue que Dieu venait de protéger mon enfant.

L’aveu de l’intervention divine

Je crois aux miracles. Si nous prenons le temps d’observer ce qui se passe autour de nous, nous allons découvrir que

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Dieu intervient puissamment et miraculeusement dans la vie de ses fidèles, à petite échelle comme à grande échelle. Pourquoi devons-nous le reconnaître ? Premièrement, il faut rendre hommage à celui qui le mérite ; « toute grâce excellente et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières » (Jacques 1:17). Demandez-vous à Dieu de vous protéger, de vous guérir, de vous guider, de vous encourager ? Je suppose que quiconque le prie le fait. Par conséquent, quand il intervient, nous devrions honnêtement « en accuser réception ». Reconnaître que Dieu est l’auteur de toutes les bonnes choses – y compris les miracles – nous aide à mettre les choses au point. Nous ne pouvons pas nous vanter de ce qu’il fait ; c’est à lui qu’en revient le mérite. Deuxièmement, reconnaître que Dieu est intervenu nous fournit l’occasion de le remercier pour ce qu’il fait pour nous. Avez-vous jamais reçu un cadeau confectionné tout spécialement pour vous ? La personne qui vous l’a offert a pensé à vous et à ce que vous désiriez ou à ce dont vous aviez besoin. Ce cadeau unique ne vous a-t-il pas profondément touché ? N’était-il pas symbolique de la relation que son auteur désirait avoir avec vous ? Toutes les interventions divines miraculeuses auxquelles je pense ont été spécialement accordées par Dieu à un moment précis, rien que pour moi.

d’avoir un pneu crevé. C’était un cadeau unique que Dieu nous avait fait à un moment précis.

Des miracles imprévus

Laissez-moi vous parler d’un autre miracle, probablement mon favori. L’an passé, je me tenais sur une terrasse, chez un ami. Nous étions plusieurs, assemblés près de la piscine. Je regardais mon fils (celui qui n’avait pas été écrasé par la chaise cassée et son occupant, quelques années auparavant) que l’on baptisait – qui était totalement immergé et qui a ressurgi, changé. On lui a imposé les mains et il a reçu le Saint-Esprit pour l’aider à suivre la voie tracée pour lui par Dieu. Le plus grand de tous les miracles est que Dieu a des projets qui nous impliquent tous. Il veut que tous ses enfants entrent dans sa famille. Il nous a donné son Fils afin que nos péchés soient pardonnés et il souhaite que nos cœurs et nos pensées soient changés pour que nous puissions entrer dans sa famille. C’est stupéfiant ! C’est même encore plus spectaculaire que… tous les autres miracles. Un être humain, mortel, pécheur, peut changer – du fait de l’intervention miraculeuse de son créateur – et devenir enfant de Dieu. Je crois aux miracles. Y croyez-vous ? ­—Mary Clark

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Reconnaître les miracles que Dieu accomplit nous aide à être conscients de son engagement et des soins qu’il apporte dans la vie de ses enfants. Nous devrions savourer ses soins et les rechercher. Songez aux papas qui tiennent la main de leurs enfants, les aidant à faire leurs premiers pas. Un père aide son enfant à avancer et l’aide à éviter les dangers qui peuvent surgir en chemin. Il veille sur son petit. Il arrive qu’il l’éloigne d’un danger ou d’un obstacle. Parfois, il avertit son enfant de ne pas piétiner quelque chose, ou il le porte pour l’écarter d’un danger. Dieu fait de même. Il est toujours à nos côtés, surveillant ce qui se passe, nous avertissant des dangers, nous guidant, nous portant même parfois, et nous laissant à l’occasion apprendre une leçon (Deutéronome 31:6 ; Psaume 23). Voyons-nous sa main dans nos vies de tous les jours ? Cherchons-nous à la voir ? Tous ces éléments soulignent la relation spéciale que Dieu veut avoir avec nous. Il nous aime, et elle a beaucoup de prix à ses yeux.

Les miracles modernes les plus importants

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Un jour que nous revenions d’une réunion familiale, nous avons eu une crevaison. Mon mari et moi étions, admettonsle, de mauvaise humeur lorsque nous avons dû vider le coffre arrière pour retirer la roue de secours. Une voiture de police était même passée sans s’arrêter pour vérifier si nous avions besoin d’aide, alors que nous changions de roue. La roue de secours installée, et tous les articles replacés dans le coffre, alors que nous nous apprêtions à repartir, le policier était revenu et s’était garé derrière nous, et s’était excusé de ne pas s’être arrêté. Il avait reçu un appel urgent. Nous avons repris la route, et lorsque nous avons atteint le sommet de la côte suivante, nous avons découvert la raison de son « appel » – un terrible accident ! Nous avons tous gardé le silence quand nous avons croisé la scène de l’accident. Peu après, de la banquette arrière, notre fils aîné, adolescent à l’époque, s’était exclamé : « Si nous n’avions pas eu de crevaison, nous aurions été impliqués dans cet accident ! » Il venait de souligner l’occasion que nous avions d’être reconnaissants à Dieu

La main de Dieu


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La mort et la vie sont au pouvoir de la langue Les propos irrespectueux se multiplient. Que déclare la Bible sur nos échanges verbaux et sur le pouvoir de nos paroles ? Comment pouvons-nous nous améliorer dans ce domaine ?

L

Le roi Salomon fit la remarque suivante à propos du pouvoir de nos paroles : « La mort et la vie sont au pouvoir de la langue » (Proverbes 18:21). La vérité de ce proverbe est, de nos jours, confirmée. Les propos choquants et désobligeants sont hélas de plus en plus courants. Plusieurs enquêtes effectuées sur plusieurs années par Weber Shandwick et KRC Research ont révélé que « les Américains ne cessent de se plaindre que l’incivilité fait du tort à l’Amérique, nuit à sa position dans le monde et nuit à notre démocratie » (Civility in America 2019: Solutions for Tomorrow). Dans leur rapport de 2019, les enquêteurs notent : « L’enquête de cette année montre, une fois de plus,

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que les Américains s’inquiètent fortement de l’état de la courtoisie dans notre pays. Il en résulte que pour l’immense majorité de nos citoyens – 93% – l’incivilité est un problème, et même un problème majeur (68%). Ce taux inquiétant n’a guère changé depuis 2010 ». Comme causes de cette incivilité, les Américains – peu importe leur appartenance politique – blâment les médias sociaux et Internet, la Maison Blanche, les politiciens en général, les médias d’information, et les activistes sociaux aussi bien libéraux que conservateurs. La pandémie de COVID-19 a miné encore davantage notre aptitude à dialoguer poliment. Tim Levine, président du département de la communication à

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l’Université d’Alabama à Birmingham note: « Des recherches importantes intéressantes existent sur les effets de l’isolation sociale sur la communication. L’un de ses impacts est que, moins nous avons de contacts avec les autres, plus nous nous mettons à nous méfier d’eux. Cela peut en placer certains sur la défensive et pousser les gens dans un engrenage où l’isolement mène à la méfiance, laquelle pousse les gens dans une attitude défensive qui accentue la méfiance et conduit à un isolement encore plus grand, produisant un effet Pygmalion » (cité par Yvonne Taunton ; How Has COVID-19 Affected the Way We Communicate?”).

L’incivilité politique

Vu l’effet collectif qu’elles ont sur tous les citoyens, les relations toxiques entre partis politiques sont particulièrement malsaines pour les démocraties. Malheureusement, le genre de communications hautement partisanes, accusatoires et haineuses se sont considérablement multipliées. Un mois avant l’élection présidentielle américaine de 2020, dans un article d’opinion de Politico, rédigé par divers auteurs chevronnés, on a pu lire : « Les Américains croient de plus en plus que la violence est justifiée si l’adversaire gagne ». Au même moment, une enquête menée par Northwestern University a révélé que « le mépris pour le parti politique adverse, à présent – et pour la toute première fois – surpasse l’affection que l’on a pour son propre parti ». Ladite enquête se sert de l’expression « sectarisme politique » pour décrire ce que peuvent évoquer les communications désobligeantes et chargées d’émotions qui sont échangées. D’après l’auteur principal Eli Finkel, « l’état actuel de sectarisme politique engendre des préjugés, la discrimination et la déformation cognitive, sapant la capacité qu’a le gouvernement de s’acquitter de ses fonctions de base – représenter le peuple et résoudre ses problèmes. Ce faisant, ils rend les gens de plus en plus disposés à soutenir des candidats qui sapent la démocratie et favorisent la violence pour soutenir leurs objectifs politiques » (Northwestern.edu). Bien que les enquêtes citées aient été effectuées aux États-Unis, l’incivilité ne se limite pas à l’Amérique. Un bref coup d’œil sur les procédures aux Nations Unies et sur les échanges entre les chefs d’État – y compris

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américain, russe, chinois, nord-coréen, iranien et israélien – révèlent (ou dissimulent à peine) les profondes divisions et la méfiance existant entre certaines nations.

Quelques versets bibliques sur la langue, dans l’Ancien Testament

Les passages traitant de la langue ne manquent pas. La Bible n’est pas en reste quand il s’agit de nous guider sagement sur la manière dont nous devons communiquer verbalement. Examinons les passages suivants dans l’Ancien Testament : • Exode 20:16 : « Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain. » • Psaume 34:13: « Préserve ta langue du mal, et tes lèvres des paroles trompeuses. » • Psaume 37:30 : « La bouche du juste annonce la sagesse, et sa langue proclame la justice. » • Psaume 120:2 : « Eternel, délivre mon âme de la lèvre mensongère, de la langue trompeuse ! » • Proverbes 10:19 : « Celui qui parle beaucoup ne manque pas de pécher, mais celui qui retient ses lèvres est un homme prudent. » • Proverbes 12:19: « La lèvre véridique est affermie pour toujours, mais la langue fausse ne subsiste qu’un instant. » • Proverbes 13:3 : « Celui qui veille sur sa bouche garde son âme ; celui qui ouvre de grandes lèvres court à sa perte. » Le neuvième des dix commandements nous dit de ne pas mentir. D’autres passages de sagesse de l’Ancien Testament affirment qu’une personne pieuse veille à ce qui sort de sa bouche.

Quelques versets bibliques sur la langue, dans le Nouveau Testament

Lors de son ministère terrestre, Jésus approfondit l’importance d’un choix judicieux de nos paroles. • Matthieu 12:36-37 « Je vous le dis : au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu’ils auront proférée. Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné. » Dans d’autres passages du Nouveau Testament, Jacques et Pierre reviennent sur l’affirmation de Jésus. • Jacques 3:2 : « Nous bronchons tous de plusieurs manières. Si quelqu’un ne bronche point en

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paroles, c’est un homme parfait, capable de tenir tout son corps en bride. » • Jacques 3:7-10 : « Toutes les espèces de bêtes, d’oiseaux, de reptiles et d’animaux marins, sont domptés et ont été domptés par l’homme ; mais la langue, aucun homme ne peut la dompter ; c’est un mal qu’on ne peut réprimer ; elle est pleine d’un venin mortel. Par elle nous bénissons le Seigneur notre Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à l’image de Dieu. De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. Il ne faut pas, mes frères, qu’il en soit ainsi. » • 1 Pierre 3:10: « Si quelqu’un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu’il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses. » Ce que nous enseigne le Nouveau Testament à propos de la maîtrise de nos paroles ajoute à ce que nous enseigne l’Ancien Testament. D’après Jésus, nous serons justifiés – jugés justes aux yeux de Dieu – par nos paroles, jugés en fonction de ce que nous disons.

Des clés pour parler juste

On nous propose plusieurs recommandations pour améliorer le discours public. Par exemple… • Consultez des sources dignes de confiance avant de croire et de disséminer quelque information. • Écoutez respectueusement le point de vue de votre interlocuteur avant de répondre. • Efforcez-vous de montrer un bon exemple dans vos communications. Ces suggestions ont du mérite et sont étayées par la Bible (Proverbes 18:17 ; Jacques 1:19 ; Matthieu 5:16). Néanmoins, il existe un fondement encore plus solide pour nous aider à appliquer ce conseil. Cette pépite de vérité sur le fondement de toute pieuse communication est liée à l’enseignement de Jésus que nous serons justifiés et jugés par les paroles que nous proférons. Sa remarque avisée était que « c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle » (Matthieu 12:34). Ce que Jésus disait, c’est que nous autres, humains, disons ce que nous pensons. Si nous voulons avoir des échanges verbaux civils et respectueux, nous devons commencer par respecter les autres. Pour nous aider à acquérir cette optique, nous devons suivre le conseil simple mais profond de Pierre : « Honorez tout le monde ; aimez les frères ; craignez Dieu ; honorez le roi » (1 Pierre 2:17).

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Comment apprendre à respecter les autres

La Bible nous dit que pour acquérir un point de vue qui respecte tout le monde, nous devons suivre un processus appelé conversion (Actes 3:19). La Bible explique que nous autres, humains, avons une nature inhérente qui s’affectionne de la chair et dont la propension est « la débauche, l’impureté, le dérèglement, l’idolâtrie, la magie, les rivalités, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie… » (Romains 8:7 ; Galates 5:19-20). La liste complète des « œuvres de la chair » ne s’arrête pas là, mais il est facile de voir que ces traits, en particulier, engendrent des échanges verbaux désobligeants, irrespectueux, insultants. Non maitrisée, notre propension naturelle est d’être égoïste et peu respectueux des autres. Cette mentalité est la cause fondamentale des propos acerbes de notre époque. Si la maîtrise de soi peut mitiger la tendance que nous avons d’être égoïstes et peu respectueux des autres, nous autres, humains, ne pouvons pas, de nous même, pleinement maîtriser nos propos. Comme l’a écrit Jacques, « la langue, aucun homme ne peut la dompter ; c’est un mal qu’on ne peut réprimer ; elle est pleine d’un venin mortel » (Jacques 3:8). Le meilleur moyen de nous améliorer définitivement dans la manière dont nous raisonnons et dans les propos qui en découlent, c’est de nous repentir de nos péchés – y compris d’être offensant dans nos propos – de nous faire baptiser afin de recevoir le Saint-Esprit (Actes 2:38). L’Esprit de Dieu est l’étincelle d’une nouvelle vie en nous qui peut transformer nos vies entières – y compris notre mentalité et notre manière de nous exprimer. L’Esprit de Dieu ne nous contrôle certes pas ; une lutte continue de faire rage entre nos deux natures, mais avec l’aide de Dieu, notre nature spirituelle peut conquérir notre nature charnelle. Paul fait allusion à ce changement de mentalité comme un processus par lequel nous sommes « transformés », passant de notre nature humaine à une nature chrétienne. Comme il l’a expliqué, « ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence » (Romains 12:2 ; 2 Corinthiens 3:18). Pour en savoir plus sur les moyens d’effectuer ce changement dans votre vie, nous vous proposons notre brochure gratuite Transformez votre vie. ­—David Treybig

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Homme de peu de foi

Que pouvons-nous apprendre des moments où Jésus réprimanda ses disciples pour leur manque de foi, et pour les exemples de grande foi qu’il souligna également ?

« Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »

L’un des miracles les plus mémorables de la Bible est celui où Jésus marcha sur l’eau. Il faisait nuit, et les disciples voguaient sur la mer de Galilée, secoués par de fortes vagues. Soudain, ils aperçurent quelqu’un marchant sur l’eau. Cela les effraya et ils poussèrent des cris. Jésus les rassura, disant : « C’est moi ; n’ayez pas peur ! » (Matthieu 14:27). C’est alors que Pierre dit quelque chose auquel je n’aurais probablement jamais pensé : « Seigneur,

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si c’est toi, ordonne que j’aille vers toi sur les eaux » (verset 28). Jésus dit : « Viens ! » et « Pierre sortit de la barque, et marcha sur les eaux, pour aller vers Jésus. Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur ; et, comme il commençait à enfoncer, il s’écria : Seigneur, sauve-moi ! Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » (versets 29-31). Reconnaissons qu’il fallait une certaine foi pour marcher sur l’eau ! Pierre n’avait jamais pu faire cela auparavant ; par conséquent, il démontrait sa confiance que Jésus avait le pouvoir de lui permettre de le faire. Il démontrait sa foi… jusqu’à ce que… cette dernière soit rapidement perturbée par la violence du vent. Mais Pierre sut à qui s’adresser en pareil cas. Sa foi était peut-être faible, mais elle était bien dirigée.

« Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi ? »

La mer de Galilée avait aussi été le théâtre d’un autre incident lors duquel Jésus avait reproché à ses disciples

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omme de peu de foi ». Ces mots prononcés par notre Seigneur et Sauveur durent piquer profondément ses disciples. N’avaient-ils pas renoncé à tout pour le suivre ? Ils lui avaient fait suffisamment confiance pour abandonner leurs carrières et leur sécurité. Ils avaient vu ses miracles et cru à son enseignement. Pourtant, Jésus avait raison. Ils manquaient encore de foi ; ils avaient besoin d’en avoir plus.


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»

de manquer de foi. À cette occasion, Jésus se trouvait dans une barque. « Et voici, il s’éleva sur la mer une si grande tempête que la barque était couverte par les flots. Et lui, il dormait. Les disciples s’étant approchés le réveillèrent, et dirent : Seigneur, sauve-nous, nous périssons ! Il leur dit : Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi ? Alors il se leva, menaça les vents de la mer, et il y eut un grand calme » (Matthieu 8:24-26). Dans Luc 8:25, Luc cite Jésus disant : « Où est votre foi ? », et dans Marc 4:40, Marc cite Jésus disant : « Comment n’avez-vous point de foi ? » Jésus savait que leur foi augmentait, mais il semblait s’attendre à ce qu’elle se soit davantage développée.

Il répliqua : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens » (verset 26). Au lieu de s’offusquer, elle répondit humblement et sagement : « Oui, Seigneur, dit-elle, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres » (verset 27). Jésus fut impressionné par sa foi qu’il pouvait la guérir et pour l’amour qu’il avait. Cette foi lui permettait de plaider avec Dieu, mais ne s’offusquait pas et ne doutait pas de l’amour et de la justice de Dieu. « Alors Jésus lui dit : Femme, ta foi est grande ; qu’il te soit fait comme tu veux. Et, à l’heure même, sa fille fut guérie » (verset 28).

Des exemples de grande foi

Des leçons sur la foi

Auparavant, toujours dans le chapitre 8, Jésus avait cité un exemple de grande foi. Un centurion – un officier supérieur dans l’armée romaine – implora Jésus de guérir son serviteur. Jésus était disposé à se rendre à son chevet, mais le centurion dit humblement : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ; mais dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri » (verset 8). Ce militaire reconnaissait qu’il lui suffisait de donner un ordre à ses soldats pour qu’ils lui obéissent aussitôt, Jésus pouvait lui aussi ordonner, à distance, que son serviteur soit guéri. Il savait que le pouvoir de Jésus ne se limitait pas à la moindre distance. « Après l’avoir entendu, Jésus fut dans l’étonnement, et il dit à ceux qui le suivaient : Je vous le dis en vérité, même en Israël je n’ai pas trouvé une aussi grande foi » (verset 10 ; lire aussi Luc 7:9).

« Femme, ta foi est grande »

Matthieu et Marc relatent aussi un incident qui se produisit quand Jésus et ses disciples se rendirent dans la région de Tyr et de Sidon, essayant de fuir la pression constante de la foule. Jésus essaya de ne pas attirer l’attention, mais une femme cananéenne le vit, et lui cria : « Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David ! Ma fille est cruellement tourmentée par le démon » (Matthieu 15:22). Ce qui compliqua la situation car Jésus n’avait été envoyé « qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël » (verset 24). La conversion des païens devait être pour plus tard. La femme insista. Ce que Jésus lui dit ensuite était motivé par l’amour, mais cela risquait de l’offenser.

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Nous pouvons tirer plusieurs leçons de ces exemples mémorables de foi insuffisante et de grande foi : Dieu attache une grande importance à la foi. Jésus fut déçu du manque de foi de ses disciples, et impressionné par la grande foi du centurion et de la Syro-phénicienne. Il est écrit que « sans la foi, il est impossible de lui être [à Dieu] agréable » (Hébreux 11:6). Jésus s’est même demandé : « Quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Luc 18:8), ce qui sous-entend qu’il le veut et que nous devons nous efforcer d’augmenter notre foi. N’essayez pas d’évaluer la foi des gens. On se serait attendu à ce que les disciples de Jésus aient le plus de foi, et à ce que ceux des nations païennes – n’ayant pas été élevés dans la connaissance du Dieu de la Bible – en aient moins. Or, ces récits montrent qu’une telle supposition est erronée. Si les disciples avaient besoin d’avoir plus de foi, c’est probablement notre cas à nous aussi. Après de nombreux tests de foi et après avoir reçu le Saint-Esprit puis développé le fruit de l’Esprit, les disciples virent leur foi s’affermir considérablement. Par exemple, Pierre se mit à prêcher de puissants sermons et tint tête aux chefs du peuple qui leur ordonnaient de ne pas prêcher au nom de Jésus (Actes 2 à 4). Nous pouvons implorer l’aide divine et étudier la Bible pour savoir comment avoir plus de foi. Nous vous proposons à cet effet notre article Comment avoir plus de foi et les articles connexes.

—Mike Bennett

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L’Union Européenne a des points faibles notoires, mais aussi des points forts. Que révèle la Bible à propos d’une superpuissance européenne au temps de la fin ?

L’Union Européenne est-elle une superpuissance ? 18

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epuis l’époque des empires gréco-macédonien et romain, l’Europe a une influence disproportionnée dans le monde. À présent, les nations européennes individuellement, et l’Union Européenne dans son ensemble, continuent d’être parmi les acteurs les plus prospères et les plus puissants sur la scène mondiale. Néanmoins, plusieurs crises récentes ont souligné plusieurs des faiblesses de l’Europe dans l’arène des superpuissances. L’UE se composant de 27 gouvernements distincts ayant chacun droit de véto sur les actions de l’ensemble, on s’interroge sérieusement sur ce que l’union pourra faire dans des crises futures : • Si la Russie envahit totalement l’Ukraine, comment réagira l’Europe ? • Si la Russie ferme le robinet du gaz, que fera l’Europe ? • Si la Chine envahit Taïwan, l’Europe réagira-t-elle ? Ces risques existant, certains doutent que le vieux continent puisse agir comme une superpuissance.

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La position de l’Europe en tant que superpuissance Zaki Laïdi, au chapitre un de son livre Norms Over Force (2008), dans une section expliquant pourquoi, selon lui, l’Europe ne peut pas être une superpuissance, avance l’argument pertinent suivant : « Est-il concevable, pour un acteur politique qui n’est pas un État – même s’il cherche de facto à être reconnu comme tel, notamment par des institutions internationales – de se hisser au rang d’une superpuissance ? Pour être plus précis, le projet européen est-il compatible avec l’idée même de puissance ? La structure politique européenne n’a pas d’équivalent historique – ce n’est pas un État, pas même un État fédéral (et rien n’indique qu’il soit sur le point d’en devenir un) – mais également, ne vous en déplaise, la philosophie du projet européen est historiquement dominée par un refus de puissance ». Tous ne partagent pas cet avis. Andrew Moravcsik – professeur de politique et directeur du programme de l’Union Européenne de Princeton University – offre un avis différent dans son article de Foreign Policy : « L’Europe est toujours une superpuissance » (13 avril 2017). Selon lui : « L’Europe d’aujourd’hui est une véritable superpuissance et elle va le demeurer pendant des décennies. D’après la plupart des paramètres objectifs,

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elle rivalise ou surpasse les États-Unis et la Chine dans sa capacité à projeter une gamme complète de pouvoir global militaire et économique souple. L’Europe ne cesse de déployer des troupes dans son voisinage immédiat et au-delà de ce dernier. Elle manipule son pouvoir économique avec une aptitude et un succès inégalés par n’importe quel autre pays ou région. Et sa capacité à employer un “pouvoir souple” pour persuader d’autres pays à modifier leur comportement est unique. »

Les points forts de l’Europe

Le Dr Moravcsik fait notamment remarquer que « l’une des spécialités de l’Europe est la projection du pouvoir économique. Pour obtenir des concessions politiques, les pays européens manipulent l’accès à leurs marchés, conditionnent l’assistance et les échanges économiques, et exploitent la dominance des règles et des institutions. De ce fait, l’envergure brut de l’économie de l’Europe est une source fondamentale de sa puissance économique ». Dans un sondage Eurobaromètre effectué en 2020, divers individus à travers l’Europe ont dressé une liste des points forts, selon eux, de l’UE. « Les Européens estiment que le respect de la démocratie, les droits de l’homme et l’état de droit (32%), de la puissance économique, industrielle et commerciale (30%) de l’Europe sont ses principaux atouts. »

Les points faibles de l’Europe

Le Dr Moravcsik fait aussi remarquer que la puissance économique de l’Europe s’accompagne aussi de dangers. Cette dernière est la plus grande commerçante mondiale de denrées et de services, et ses exportations peuvent être une source de vulnérabilité comme de force. « Plus un pays dépend de ses échanges commerciaux, moins il a de pouvoir. L’Europe dépend légèrement plus de son commerce que les États-Unis, mais beaucoup moins que la Chine. » De surcroît, beaucoup d’experts doutent de la capacité de l’Europe de projeter une puissance militaire. Le retrait chaotique et gênant de l’OTAN d’Afghanistan a accentué la méfiance de l’Europe pour le leadership américain. D’après Politico.eu, la présidente de la Commission Européenne – Ursula von der Leyen – cette débâcle « a souligné que les échecs en Afghanistan ont fourni une nouvelle impulsion aux discussions de ce genre. « Rendant hommage aux soldats tués, elle a déclaré : “Pour être certains que leur service ne sera jamais vain,

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nous devons nous demander comment cette mission a pu s’achever de manière si abrupte”. Elle a insisté sur la nécessité d’une plus grande coopération et d’un dialogue plus franc sur “des question profondément troublantes” sur l’avenir de l’alliance militaire de l’OTAN qui s’est vue imposée d’une date limite déterminée par les E.U. pour quitter l’Afghanistan. « Von der Leyen semblait approuver une indépendance militaire accrue de l’UE – une prise de position couramment connue comme « une autonomie stratégique », mais elle a évité cette expression qui mènent souvent à un roulement d’yeux et à des ronchonnements, surtout de la part des pays de l’Europe de l’Est, selon lesquels l’Europe ne peut pas se protéger sans les Américains. “L’Europe peut – et devrait effectivement – être capable de faire davantage, et être disposée à le faire, seule” » (15 septembre 2021). Les limitations de l’Europe se constatent en microcosme dans l’acte d’équilibrisme imposé à l’Allemagne : « En tant que puissance moyenne européenne qui partage un continent avec la Russie et importe de l’énergie de Russie ; dépend de la Chine (son plus gros partenaire commercial en dehors des États-Unis) pour ses exportations et qui s’appuie sur le parapluie américain pour sa sécurité, l’Allemagne a des options stratégiques limitées » (Constanze Stelzenmüller, The Singular Chancellor: The Merkel Model and Its Limits, Foreign Affairs, mai/juin 2021). Ses défis sont mêmes plus grands sans la main ferme d’Angela Merkel au timon de la plus forte économie de l’Europe. Lors d’une conférence de presse tenue avant que la France n’assume la présidence de l’UE pendant six mois, le président français Emmanuel Macron a déclaré : « Nous devons passer d’une Europe, de coopération à l’intérieur de nos frontières, à une Europe qui soit puissante dans le monde, pleinement souveraine, libre de choisir et maîtresse de sa destinée ». D’après France 24, Macron a précisé que « des progrès envers la capacité du bloc d’avoir une défense commune est aussi critique pour garantir la souveraineté de l’UE ». « Depuis son élection en 2017, le président français insiste pour que l’UE soit indépendante au niveau de sa sécurité, et qu’elle ne se fie plus uniquement sur le parapluie sécuritaire américain hérité de la Deuxième Guerre mondiale » (12 septembre 2021). Et même si la plupart des Européens approuvent un plan d’action, les structures complexes de l’UE risquent de rendre toute action décisive pratiquement impossible.

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L’observateur Andreas Bühler a souligné plusieurs de ces aspects structurels tourmentant l’UE : « Il est indéniable que l’UE réclame des réformes fondamentales. La crise financière de 2008 a mis à nu les défaillances structurelles dans l’architecture de l’union monétaire […] L’écart entre le pouvoir d’achat des États membres de l’UE du Nord et ceux du Sud ne cesse de s’élargir et la crise du COVID-19 risque de creuser cet écart encore davantage… « L’UE est fréquemment obligée de faire des compromis dans sa politique étrangère et sécuritaire, car les principes d’unanimité du Conseil de l’Europe rendent toute mesure décisive de politique étrangère extrêmement difficile à appliquer. Une Union de Défense Européenne continue d’être lointaine, les 27 États membres continuent de maintenir 27 armées ayant des échelles salariales, des grades, des standards et des systèmes d’armement très différents » (eu.boell.org, 5 mai 2021). Pousser ces 27 gouvernements à accepter quoi que ce soit est problématique. On a réclamé des réformes pour passer de l’unanimité à un vote de majorité qualifiée. D’autres efforts ont, en somme, encouragé une Europe à deux vitesses avec certains pays optant pour une plus forte intégration que d’autres.

Une transformation imminente ?

La frustration éprouvée par la paralysie produite par le principe d’unanimité va-t-elle mener à des réformes au sein de l’UE ou à de nouveaux traités ? Ou bien une crise grave va-t-elle produire un gouvernement européen entièrement nouveau simplifié ? Avec chaque crise, se multiplient les appels à un changement et à une plus grande unité pour assumer un rôle de superpuissance. D’après le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, la débâcle en Afghanistan a prouvé que « l’Europe doit devenir la troisième superpuissance après la Chine et les États-Unis. Ouvrons nos yeux ; nous affrontons des menaces et nous ne pouvons plus nous fier à la protection des États-Unis » (cité dans EU Observer, le 6 sept. 2021).

Des prophéties sur l’Europe

Les prophéties bibliques affectent tout le monde, mais celles sur le temps de la fin se concentrent surtout sur le Moyen-Orient, sur les descendants d’Israël et sur l’Europe. Dieu révéla à Daniel un schéma d’ensemble prophétique s’étendant de l’empire babylonien de son temps à l’instauration du Royaume de Dieu au retour de Christ.

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Le songe de Nebucadnetsar Quand le roi babylonien Nebucadnetsar eut un songe déroutant, il appela les sages de son royaume pour qu’ils lui disent de quoi il avait rêvé et la signification de son songe. Ils lui demandèrent quel songe il avait eu, mais il insista, voulant s’assurer qu’ils n’inventaient rien : « Si vous ne me faites connaître le songe et son explication, vous serez mis en pièces ». Face à leur incapacité à s’acquitter de cette tâche, « le roi se mit en colère, et s’irrita violemment. Il ordonna qu’on fasse périr tous les sages de Babylone » (Daniel 2:1-12). Daniel et ses compagnons étant du nombre des condamnés à mort, Daniel réclama un répit et implora la miséricorde divine : « Alors le secret fut révélé à Daniel dans une vision pendant la nuit » (verset 19). Daniel expliqua au roi : « il y a dans les cieux un Dieu qui révèle les secrets, et qui a fait connaître au roi Nebucadnetsar ce qui arrivera dans la suite des temps » (verset 28). Daniel satisfit alors la requête du roi : « O roi, tu regardais, et tu voyais une grande statue ; cette statue était immense, et d’une splendeur extraordinaire ; elle était debout devant toi, et son aspect était terrible. La tête de cette statue était d’or pur ; sa poitrine et ses bras étaient d’argent ; son ventre et ses cuisses étaient d’airain ; ses jambes, de fer ; ses pieds, en partie de fer et en partie d’argile. « Tu regardais, lorsqu’une pierre se détacha sans le secours d’aucune main, frappa les pieds de fer et d’argile de la statue, et les mit en pièces. Alors le fer, l’argile, l’airain, l’argent et l’or, furent brisés ensemble, et devinrent comme la balle qui s’échappe d’une aire en été ; le vent les emporta, et nulle trace n’en fut retrouvée. Mais la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne, et remplit toute la terre » (versets 31-35).

L’interprétation

Que signifiait ce songe ? Dieu révéla à Daniel que la tête d’or représentait le roi Nebucadnetsar et son empire, babylonien. Mais ce n’était pas tout : « Après toi, il s’élèvera un autre royaume, moindre que le tien ; puis un troisième royaume, qui sera d’airain, et qui dominera sur toute la terre. Il y aura un quatrième royaume, fort comme du fer ; de même que le fer brise et rompt tout, il brisera et rompra tout, comme le fer qui met tout en pièces » (versets 39-40).

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Les étudiants de la Bible reconnaissent généralement que ces autres empires sont l’empire médo-perse, l’empire gréco-macédonien et l’empire romain. L’empire romain a unifié la plus grande partie du monde méditerranéen pendant des siècles, et l’héritage de Rome s’est nourri de ses renaissances, comme « le Saint Empire romain » (consulter à cet effet notre brochure Le sens des prophéties bibliques). Dieu montra ensuite à Daniel que ce puissant empire européen allait exister sous une autre forme, au temps de la fin : « Et comme tu as vu les pieds et les orteils en partie d’argile de potier et en partie de fer, ce royaume sera divisé ; mais il y aura en lui quelque chose de la force du fer, parce que tu as vu le fer mêlé avec l’argile. Et comme les doigts des pieds étaient en partie de fer et en partie d’argile, ce royaume sera en partie fort et en partie fragile. Tu as vu le fer mêlé avec l’argile, parce qu’ils se mêleront par des alliances humaines ; mais ils ne seront point unis l’un à l’autre, de même que le fer ne s’allie point avec l’argile. « Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d’un autre peuple ; il brisera et détruira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement » (versets 41-44).

Au temps de la fin

Dieu décrit l’empire européen du temps de la fin comme étant « en partie fort et en partie fragile ». Les dix orteils représentent 10 nations ou groupes de nations, comme l’indique le 17e chapitre de l’Apocalypse qui parle de « dix rois, qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais qui reçoivent autorité comme rois pendant une heure [peu de temps] avec la bête » (verset 12). Ils seront si séduits qu’ils prendront le Christ, à son retour, pour un ennemi ! « Ils combattront contre l’Agneau, et l’Agneau les vaincra, parce qu’il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, et les appelés, les élus et les fidèles qui sont avec lui les vaincront aussi » (verset 14). Les meilleurs efforts des hommes pour apporter la paix et la prospérité, contrairement aux voies véritables de Dieu et de son Royaume, sont condamnés à l’échec. De l’empire de Nebucadnetsar à la superpuissance européenne du temps de la fin, tous ces systèmes ont – de diverses manières – combattu Dieu. Ils ont tous été séduits. En revanche, Dieu et son Royaume réussira en fin de compte. —Mike Bennett

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Infographie du centre d’apprentissage

Chronologie

Claude

41 à 54 ap. J-C

des épîtres et des voyages de Paul Auguste

(31 ou) 27 av. J-C à 14 ap. J-C

Comprendre l’ordre chronologique approximatif des évènements dans le ministère de Paul peut nous être fort utile dans l’étude du livre des Actes et des épîtres de l’apôtre.

Tibère

Premier voyage

44 à 46 ap. J-C

Deuxième voyage 50 à 53 ap. J-C

1 Thessaloniciens

14 à 37 ap. J-C

52 ap. J-C

Paul à Damas

2 Thessaloniciens

35 à 38 ap. J-C

Caligula

37 à 41 ap. J-C

27 av. J-C à 41 ap. J-C

53 ap. J-C

Galates

53 à 54 ap. J-C

41 à 54 de notre ère

Voyages après la prison

Voyage à Rome

Néron

Emprisonnement final à Rome

Emprisonnement à Rome

Troisième voyage

Hébreux*

Ephésiens

Emprisonnement en Judée

1 Timothée

Philippiens

1 Corinthiens

Tite

Colossiens

2 Corinthiens

2 Timothée

Philémon

Romains

63 à 66 ap. J-C

66 à 68 ap. J-C

64 à 67 ap. J-C

*Pas de lui selon certains.

63 à 65 ap. J-C

64 à 67 ap. J-C

66 à 67 ap. J-C

60 à 61 ap. J-C

61 à 63 ap. J-C

61 à 62 ap. J-C

61 à 62 ap. J-C

61 à 62 ap. J-C

62 ap. J-C

54 à 68 ap. J-C

54 à 58 ap. J-C

58 à 60 ap. J-C

55 à 57 ap. J-C

56 à 57 ap. J-C

57 à 58 ap. J-C

54 à 68 de notre ère Galba

68 à 69 ap. J-C

Othon

69 ap. J-C

Vitellius

69 ap. J-C

Vespasien

69 à 79 ap. J-C

Titus

79 à 81 ap. J-C

Domitien

81 à 96 ap. J-C

Les empereurs romains de 27 av. J-C à 96 de notre ère

Les voyages de Paul Les épîtres de Paul Dynastie des Julio-Claudiens

68 à 69 de notre ère

69 à 96 de notre ère

L’année des quatre empereurs (Les trois premiers empereurs sont assassinés. L’année se termine sous Vespasien)

Dynastie des Flaviens Pour en savoir plus, lisez de nos articles : « Les épîtres de Paul »


Si vous avez des questions, soumettez-les à

VieEspoirEtVerite.org/posez une question/ La réponse à vos questions bibliques

Q: R:

J’étudie le baptême et l’imposition des mains. Dans quel ordre ces sacrements sont-ils accordés ? À quel niveau, par exemple, dois-je me repentir ?

L’apôtre Pierre résume, dans Actes 2:38, les étapes à franchir dans notre conversion : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour la rémission de ses péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (version Synodale). Le repentir est un processus que nous devons suivre individuellement afin d’apprendre ce qui – pour Dieu – constitue un péché, et qui nous amène à reconnaître nos propres fautes. Le repentir est un changement de cœur et de direction. Il consiste en outre à lutter de toutes ses forces pour cesser de pécher et ne plus pécher à l’avenir. De ce fait, nous devons prier Dieu, en privé, de nous pardonner et nous prenons l’engagement de lui obéir. D’après la Bible, le baptême est une cérémonie à laquelle toute personne sincèrement repentante doit

participer afin d’avoir ses péchés pardonnés et se mettre à vivre comme un converti. Un ministre de Dieu conseille la personne désirant se faire baptiser, et cette dernière – après avoir calculé ce que devenir disciple de Christ va lui coûter (Luc 14:27-33) – se fait baptiser par une immersion totale dans de l’eau. Le baptême pratiqué, le serviteur de Dieu pose ses mains sur la tête de la personne et il prie Dieu d’accorder son Saint-Esprit au nouveau converti. Il est notamment question de l’imposition des mains dans Actes 8:17 et dans Hébreux 6:1-2. Nous vous conseillons à cet effet notre article L’imposition des mains. Notre brochure gratuite Transformez votre vie ! se réfère aux versets bibliques clés sur le repentir, la foi, le baptême, le Saint-Esprit et la conversion.

Q:

Je me suis fait baptiser dans une Église, au Japon, et on m’a retiré de l’eau avant que je sois totalement submergé. Cela me gêne. Le pasteur de cette Église m’a aussi affirmé que seuls ceux qui ont un poste dans l’Église reçoivent l’imposition des mains. Je ne pense pas qu’il y ait une Église, au Japon, dans laquelle on puisse recevoir l’imposition des mains. Je souhaiterais, si possible, me rendre en Amérique et m’y faire de nouveau baptiser. Je voudrais aussi recevoir l’imposition des mains. Est-il mal de se faire rebaptiser ?

R:

Vous avez raison. La Bible enseigne qu’il faut – lors du baptême – être totalement immergé en tant que symbole de l’ensevelissement total de ce que l’apôtre Paul appelle « notre vieil homme » (Romains 6:6). Nous vous proposons également notre article Que faut-il entendre par baptême ? Vous avez encore raison de vouloir recevoir l’imposition des mains. C’est par elle que – d’après la Bible – Dieu nous communique son Saint-Esprit après qu’on se soit fait baptiser. Comme mentionné ci-dessus, il est question de l’imposition des mains dans Actes 8:14-17. La Bible fournit en outre l’exemple de personnes ayant été rebaptisées (Actes 19:1-6). Nous vous conseillons à ce sujet

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notre article Baptisé de nouveau ? A-t-on besoin de se faire de nouveau baptiser ? Les ministres de l’Église de Dieu, Association Mondiale, pratiquent le baptême par immersion totale et l’imposition des mains. Bien que nous n’ayons pas actuellement de pasteur au Japon, nous avons des congrégations dans une cinquantaine de pays et avons un pasteur qualifié qui se rend souvent en Asie. Vous pouvez trouver une liste de toutes nos congrégations ainsi que les moyens de contacter nos pasteurs, dans notre page sur nos congrégations. Vous êtes évidemment le bienvenu si vous désirez nous rendre visite, aux États-Unis ou dans de nombreux autres pays de par le monde.

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LE CHRISTIANISME À L‘Œ UVR E

Cessez de vous battre pour des bêtises

(commencez plutôt par faire preuve d’amour) Peu de choses ont exacerbé notre tendance humaine à être désagréable et même cruel, envers ceux qui ne partagent pas notre avis, comme la pandémie de COVID-19. Tâchons de faire mieux.

D

ans un sens, COVID a changé le monde pratiquement du jour au lendemain. Mais ce que cela a également fait, c’est que cela nous a donné un échantillon de plusieurs vérités dérangeantes que nous préférons ignorer depuis des décennies. Cet article ne traite pas des chaines d’approvisionnement mondiales ni de la préparation aux épidémies. Il n’y est même pas question du coronavirus, qui devient secondaire, face à quelque chose de bien plus important. Ce dont il est surtout question c’est de la manière dont les chrétiens devraient se traiter entre eux.

Une attitude de profonde humilité

Quelques heures avant sa crucifixion, Jésus lava les pieds de ses disciples – y compris ceux de Judas qui, il le savait, allait le trahir peu après en le livrant aux responsables juifs. « Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? Vous m’appelez Maître et Seigneur ; et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ;

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car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait » (Jean 13:12-15). Chaque année, des chrétiens s’assemblent pour observer la Pâque et ils font cela précisément ; ils se lavent les pieds les uns les autres comme notre Seigneur et Maître le fit pour ses disciples, il y a près de 2 000 ans (lire à cet effet notre article La Pâque : ce que Jésus a fait pour vous). L’un des aspects clés de cette cérémonie est l’attitude qui nous pousse à nous laver les pieds. Se baisser et laver les pieds d’un autre être humain donne à réfléchir. Changer de place et laisser la même personne nous laver les pieds incite à plus que l’humilité. Cette cérémonie est un rappel puissant des liens qui nous unissent, nous les serviteurs de Christ, et elle souligne que nous devons être disposés à servir nos frères humains. Après avoir lavé les pieds de ses disciples, Jésus déclara : « Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (versets 34-35).

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L’amour, preuve que nous sommes disciples Plusieurs caractéristiques identifient le peuple de Dieu. Le sabbat est l’un de ces signes : « Vous ne manquerez pas d’observer mes sabbats, car ce sera entre moi et vous, et parmi vos descendants, un signe auquel on connaîtra que je suis l’Eternel qui vous sanctifie » (Exode 31:13). Les fêtes et les jours saints de l’Éternel (Lévitique 23) identifient également le peuple de Dieu, ainsi que la foi et le dévouement des vrais chrétiens à proclamer « cet évangile du Royaume » (Matthieu 24:14 ; version Ostervald) dans le monde entier. Mais l’amour est le signe principal que Jésus a donné à ses vrais disciples. Le monde nous identifiera comme disciples, adeptes et étudiants de Jésus-Christ quand il constatera chez nous le même amour que notre Sauveur avait pour l’humanité. À votre avis, comment nous débrouillons-nous, dans ce domaine ?

Photos: iStockphoto.com

Nous avons raté le test du papier hygiénique COVID-19 sévit dans le monde depuis plus de deux ans. Deux ans ! Pendant cette période, qu’avez-vous surtout constaté ? Plus de l’amour de Christ ou plus de rancœur, d’amertume et de frustration ? Quels sont les traits ou attitudes qui vous ont surtout décrits ? Je me souviens quand nous avons commencé à sentir l’impact de COVID dans mon petit coin des États-Unis. Ce n’est pas le virus proprement dit qui avait le plus fort impact ; c’étaient les gens ! Quand on nous a imposé le confinement, dans le monde entier, les gens ont paniqué. Ils se sont mis à stocker tout ce dont ils pensaient avoir besoin dans les semaines suivantes, qui s’annonçaient incertaines. Y compris le papier hygiénique ! Ce qui est étrange, c’est que nous n’avons jamais risqué de ne pas avoir assez de ce produit, aux États-Unis, ou

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dans d’autres pays. La chaine d’approvisionnement pour ce produit fonctionne bien. Et pourtant, les gens se sont mis à en acheter une telle quantité que les magasins n’arrivaient plus à renouveler leurs stocks. Et le 19 avril 2020, la moitié des magasins d’alimentation, aux ÉtatsUnis, se sont retrouvés sans papier hygiénique. Cela ne veut pas dire que tous ceux qui avaient acheté du papier hygiénique au début de la pandémie avaient tort. Néanmoins, bien des gens s’étaient mis à acheter le plus de ce produit possible et les autres acheteurs étaient pratiquement devenus leurs ennemis. Dans l’ensemble, c’était comme si nous avions peur que quelqu’un d’autre puisse acheter ce dont nous aurions un jour besoin ; aussi nous étions-nous assurés d’être les premiers à en acheter. Est-ce à cela que ressemble l’amour de Christ ?

Chacun son sommet

La chasse au papier hygiénique n’était pas un problème chrétien ; c’était un problème humain. Mais cela a donné le ton pour ce qui allait se produire ensuite. Dans les semaines et les mois qui ont suivi, nous avons été plutôt nombreux à devenir des experts du jour au lendemain – experts en épidémiologie, en droits constitutionnels, en logistique, en économie et en législation. Ma page, sur Facebook, a été submergée de commentaires d’individus convaincus qu’ils savaient ce qu’il fallait faire, et qui étaient furieux contre les sbires du camp opposé qui répandaient une propagande et des propos contraires. C’est devenu un concert de cris incessants. Chaque sujet aux actualités, chaque mise à jour des centres de contrôle des maladies, chaque mandat gouvernemental, est devenu une autre colline sur laquelle s’installer. Les masques, la distanciation sociale, les méthodes individuelles de traitement, les vaccins… tout le monde

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avait ses sources. Tout le monde détenait ses preuves que toutes les autres sources étaient erronées. On criait de partout. Et l’on continue de crier de partout. Et ces cris proviennent souvent de chrétiens.

Le virus n’est pas le problème

Comme je le précisais plus haut, le sujet de cet article n’est pas le COVID. Il s’agit de nous. De chrétiens cherchant à s’améliorer. De ce que nous décidons de faire dans des situations comme celle du COVID. Cette pandémie a beaucoup de leçons à nous apprendre, mais pour moi, la plus viscérale est la suivante : Quand nous laissons nos propres idées et nos opinions personnelles s’interposer, il devient de plus en plus difficile d’aimer comme Christ aimait. Et quand nous prenons nos idées et nos opinions pour des faits, cela devient pratiquement impossible.

Le danger de perdre de vue l’objectif

L’Église primitive avait des problèmes analogues, parce qu’elle était composée d’êtres humains faillibles comme nous. On se demandait si un chrétien devrait consommer des viandes qui avaient été sacrifiées à des idoles. « Nous savons qu’une idole n’est rien dans le monde » (1 Corinthiens 8:4 ; version Ostervald), mais il y avait des chrétiens dont la conscience était faible et, de ce fait, était souillée par une telle pratique (verset 7). Paul écrivit aux chrétiens de Rome : « Si, pour un aliment, ton frère est attristé, tu ne marches plus selon l’amour : ne cause pas, par ton aliment, la perte de celui pour lequel Christ est mort […] le royaume de Dieu, ce n’est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit. Celui qui sert Christ de cette manière est agréable à Dieu et approuvé des hommes. Ainsi donc, recherchons ce qui contribue à la paix et à l’édification mutuelle. Pour un aliment, ne détruis pas l’œuvre de Dieu. En vérité toutes choses sont pures ; mais il est mal à l’homme, quand il mange, de devenir une pierre d’achoppement » (Romains 14:15, 17-20). Il est si facile de maintenir à tel point ses positions dans le débat sur le COVID que nous acceptons de « [causer] la perte de celui pour lequel Christ est mort ». Il est facile d’oublier que – bien qu’une pandémie mondiale affecte tous les aspects de notre vie, le COVID n’est pas la chose la plus importante qui se produise à présent. Ce qui compte, c’est le Royaume de Dieu. Et le Royaume de Dieu « ce n’est pas le manger et le boire »,

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ce n’est pas une série de débats sur les vaccins ou les masques, sur les droits constitutionnels ou l’autorité gouvernementale, « mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit. Celui qui sert Christ de cette manière est agréable à Dieu et approuvé des hommes » (versets 17-18).

Comment rechercher la paix

Nous ne recherchons pas la paix en essayant d’obliger nos interlocuteurs à partager notre point de vue sur les dernières directives du ministère de la santé ou en dénigrant à grands cris quiconque n’est pas d’accord avec nous. Nous recherchons la paix en acceptant le fait que dans toute situation changeante comme une pandémie mondiale, Dieu seul détient toutes les solutions, et nous faisons tout notre possible pour ne pas détruire l’œuvre de Dieu dans l’intérêt de nos opinions personnelles. Comprenez-moi bien. Il y a des sommets qui valent la peine qu’on conquière. Quand la vérité divine est mise en doute ; quand on essaie de nous dissuader d’observer les instructions divines explicites, il est de notre devoir de maintenir notre position et de refuser de bouger (Deutéronome 13). Par contre, quand ce n’est pas quelque chose d’aussi radical – quand c’est seulement une différence d’opinion et que cela n’affecte en rien notre entrée dans le Royaume de Dieu, peu importe la conviction de nos sentiments – « que celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car Dieu l’a accueilli. Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d’autrui ? S’il se tient debout, ou s’il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de l’affermir » (Romains 14:3-4). De plus, « toute la loi est accomplie dans une seule parole, celle-ci : Tu aimeras ton prochain comme toimême. Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde que vous ne soyez détruits les uns par les autres » (Galates 5:14-15). Apprendre à aimer nos semblables comme Christ nous a aimés est une tâche énorme, de toute une vie. Nous ne pouvons pas rechercher cet objectif en dénigrant nos frères et sœurs en la foi qui ne partagent pas nos opinions. Nous ne parviendrons à ce but qu’en faisant preuve d’humilité et en lavant leurs pieds. ­—Jeremy Lallier

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Merveilles de la

Création

divine

Que voient-ils sous l’eau ? Les manchots de Humboldt vivent le long de la côte de l’océan Pacifique de l’Amérique du Sud, dans certains cas, très proche de l’équateur. Le courant de Humboldt, au large, leur procure une eau froide de l’Arctique, mais à terre, les températures peuvent atteindre 42oC. Dieu les a donc équipés de patches de peau dégarnie sur leur tête, leurs nageoires et leurs pieds pour qu’ils n’aient pas trop chaud.

Aller vite ne sert à rien quand on ne voit pas où l’on va. Les yeux des manchots et des pingouins sont bien équipés ; ils possèdent des yeux capables de distinguer sous l’eau entre les violets, les bleus et les verts. Ils sont aussi équipés d’une membrane nictitante transparente – d’une « troisième paupière » – agissant comme une paire de lunettes de sécurité, sous l’eau.

Ces manchots en forme de torpilles peuvent nager à une vitesse de 50 km/h. Leurs os denses leur permettent de plonger en profondeur, et ils se servent de leurs nageoires et de leurs palmes pour se diriger précisément pour capturer leurs proies.

En photo : Manchot de Humboldt (Spheniscus humboldti)

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Photo de James Capo Texte de James Capo et de Jeremy Lallier

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Que peut-on apprendre de Jésus, jeune homme ? Les évangiles sont pratiquement muets sur les années où Jésus vécut ses premières années d’adulte. Quelques rares détails nous le situent en tant que jeune adulte.

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ans notre édition précédente, dans cette rubrique, nous avons résumé les 18 ans qui ont suivi son interaction avec les érudits du temple, à 12 ans, par Luc 2:52 : « Jésus croissait en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes ». C’est tout ce que nous savons de sa vie entre l’âge de 12 ans et celui de 30 ans. Pouvons-nous en savoir un peu plus sur les 18 mystérieuses années de sa vie – son adolescence et ses années en tant que jeune adulte ? Bien qu’aucun détail ne soit fourni à ce propos, nous pouvons résumer ce qui est écrit dans les évangiles.

Le charpentier

Dans Marc 6, Jésus est décrit visitant Nazareth, au début de son ministère. Cette visite ne fut pas des plus positives. Il est précisé qu’après l’avoir entendu prêcher un puissant message dans la synagogue locale, les habitants du lieu furent étonnés et offensés

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de la force de sa prédication. Marc mentionne que plusieurs déclarèrent : « D’où lui viennent ces choses ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et comment de tels miracles se font-ils par ses mains ? » (Marc 6:2). Cela nous montre que Jésus ne passa pas ces 18 années à Nazareth. Il est bon de le noter car divers récits apocryphes sur lui le décrivent en tant que jeune garçon impliqué dans des activités surnaturelles, comme modelant un oiseau d’argile et lui insufflant la vie. Ces légendes sont fausses. Si Jésus avait accompli de petits miracles étant garçon et jeune adulte, ils n’auraient eu aucune raison de s’étonner de ce qu’il faisait pendant son ministère. Des histoires et des rumeurs sur ses exploits se seraient assurément répandues à Nazareth. Or, quand il fut de retour et parla avec une telle autorité, on en fut choqué. Le miracle consistant, pour lui, à changer l’eau en vin lança officiellement son ministère public à l’âge de 30

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ans (Jean 2:11). S’il ne prêchait pas et n’accomplissait pas des miracles pendant ces 18 ans, que faisait-il ? Les habitants de Nazareth déclarèrent : « N’est-ce pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joses, de Jude et de Simon ? et ses sœurs ne sont-elles pas ici parmi nous ? » (Marc 6:3). D’après cette déclaration, il semble que Jésus ait passé la plupart de son adolescence et des premières années de sa vie d’adulte avec son beau-père, Joseph, qui était aussi charpentier (Matthieu 13:55). À cet âge, les garçons entraient typiquement dans « le marché du travail » vers l’âge de 13 ans. Jésus pourrait avoir appris le métier de charpentier sous Joseph, un ou deux ans après l’incident au temple (Luc 2:41-50). Il est donc probable que Jésus ait passé environ 17 ans de sa vie comme charpentier. Un charpentier, au premier siècle, devait acquérir une grande compétence et développer une certaine robustesse. Les charpentiers étaient des bâtisseurs

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(travaillaient la pierre et le bois) et confectionnaient des meubles. Son milieu l’aida indubitablement à devenir robuste et à travailler dur. Divers artistes le dépeignent comme un homme mince, plutôt chétif, au teint pâle. Or, le vrai Jésus a dû être robuste et fort, avoir un teint halé et des mains rugueuses. Il passait la plus grande partie de son temps en plein-air, sous le soleil brûlant du Moyen-Orient. Les évangiles nous décrivent Jésus comme physiquement actif, voyageant constamment à travers la Judée et la Galilée, à pied. Non seulement il voyageait beaucoup, mais il gravissait aussi des collines et des montagnes et pouvait survivre longtemps en pleine nature. Et il eut aussi la force de chasser des individus non désirables du temple. Sa résistance physique lui permettait de respecter un emploi du temps chargé. L’Écriture indique que quand il avait besoin de dire quelque chose ou d’intervenir, il se tournait vers

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ses interlocuteurs, ce qui montre qu’il devançait typiquement ses disciples (Marc 8:33 ; Luc 7:9). Ses compétences de charpentier affectaient aussi probablement son raisonnement. Les charpentiers développent leurs aptitudes mentales, savent résoudre les problèmes, ont l’habitude de « sortir des sentiers battus », de planifier et d’anticiper divers résultats. Ils sont habituellement bons mathématiciens, développent de bonnes compétences motrices et sont créatifs, ce qui expliquerait pourquoi Jésus, pendant son ministère, utilisait souvent des métaphores sur la construction (Matthieu 7:24-27 ; 16:18 ; Luc 4:28-30). Travailler dans la charpente le maintenait en forme et mentalement alerte, et lui procurait un soutier financier. Apparemment, Jésus avait sa maison, à Capernaüm (Marc 2:1) et portait des vêtements de qualité (Jean 19:23). Il n’était pas riche, mais pas pauvre non plus.

Que pouvons-nous apprendre de l’exemple de Jésus ? Premièrement, Jésus apprit un métier utile, capable de le soutenir financièrement avant de débuter son ministère. Ensuite, il travaillait dur. Ces deux qualités s’appuient fermement sur la Bible en tant que clés de la réussite matérielle (Proverbes 14:23 ; 24:27 ; 22:29 ; Ecclésiaste 9:10 ; Colossiens 3:23). Nos jeunes peuvent s’appuyer sur son exemple et se préparer pour une carrière, avoir un emploi et travailler dur. Pour en savoir plus sur l’apparence physique de Jésus, lire notre article Physiquement, comment était Jésus ?

Jésus perdit aussi…

Nous pouvons aussi déduire autre chose de la jeunesse de Jésus : À un moment donné, pendant sa jeunesse, Jésus perdit son beau-père, son mentor. Joseph mourut. Les évangiles ne parlent pas de Joseph, après que Jésus ait débuté son ministère. Il est question de sa mère, Marie, mais pas un mot sur Joseph. Son absence pendant le ministère de Jésus indique que Joseph mourut vraisemblablement pendant ces 18 années de la jeunesse de Jésus. Immédiatement avant de mourir au Golgotha, Jésus demanda à Jean, fils de Zébédée, de prendre soin de sa mère (Jean 19:26). Le fait qu’il se soit inquiété du sort de sa mère sous-entend qu’elle était veuve. La Bible ne

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précise pas comment et quand Joseph mourut, mais son décès dût avoir lieu quand Jésus était dans sa vingtaine. Il connut personnellement la douleur vive de la perte d’un être cher. Il avait été prophétisé que le Messie serait « homme de douleur et habitué à la souffrance » (Ésaïe 53:3). La perte de son beau-père et mentor faisait partie du chagrin qu’il connut dans sa vie. Ses expériences ont contribué à en faire notre Souverain Sacrificateur céleste (Hébreux 4:14-16). Étant notre Souverain Sacrificateur, il comprend la vive douleur et le chagrin que nous connaissons quand nous perdons un père, une mère, une épouse, un frère, une sœur ou un ami intime. Jésus se met à notre place et il nous réconforte dans ces moments de douleur, car il les a personnellement connus. Jésus s’appuyait sur la volonté de son Père. Nous ignorons les circonstances de la mort de Joseph mais quelles qu’elles soient, Jésus avait confiance que la décision de ne pas guérir ou de ne pas ressusciter Joseph à ce moment-là était la meilleure. Plus tard, dans sa vie, Jésus allait enseigner à ses disciples de prier « Que ta volonté soit faite » (Matthieu 6:10). Mourant, il remit pareillement sa vie entre les mains du Père (Luc 22:42). Connaître la mort d’un être cher est l’une des expériences les plus dures dans la vie d’un individu, mais nous pouvons suivre l’exemple de Jésus et faire confiance à Dieu en tout temps.

Pourquoi ne pouvons-nous en savoir plus ? L’apôtre Jean a fait une déclaration intéressante qui explique pourquoi nous n’avons pas beaucoup de détails sur cette période de la vie de Jésus : « Jésus a fait encore beaucoup d’autres choses ; si on les écrivait en détail, je ne pense pas que le monde même pourrait contenir les livres qu’on écrirait » (Jean 21:25). En somme, si nous avions une biographie détaillée de la vie de Jésus, de sa naissance à sa mort, il nous faudrait plusieurs milliers de pages et de nombreux volumes pour nous la décrire ! Nous aimerions, certes, en savoir plus sur sa vie, mais nous pouvons être certains que nous disposons de tout ce dont nous avons vraiment besoin pour… marcher comme il a marché. ­—Erik Jones

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EN CHEMIN

Le cadavre le plus connu dans le monde

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on épouse et moi faisions la queue pour voir, supposément, le cadavre le plus connu dans le monde. Le fait que nous n’ayons pas connu personnellement cet individu – décédé 40 ans avant que nous soyons nés – peut paraître étrange. Ce n’était pas une personne que nous admirions – au contraire ! Nous cherchions seulement à être des témoins de l’histoire. Nous faisions donc la queue, avec des milliers d’autres badauds, sur la place Rouge, avançant dans une file serpentant autour du mur extérieur du Kremlin, à Moscou. Des gardes nous faisaient passer par un détecteur de métaux et fouillaient nos sacs à dos. Puis nous avions pénétré dans le mausolée de pierre rouge et noir à l’entrée duquel était inscrit un nom, ɅEHИH. Un garde nous cria soudain : « Pas de photos ! »

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Des autocrates momifiés

Nous avions fini par descendre un escalier menant à la sombre salle funéraire pour voir la dépouille, maintes fois embaumée et réparée, de Vladimir Ilyich Ulyanov, plus connu sous le nom de Lénine, qui imposa le communisme à la Russie. Prétextant créer un paradis des travailleurs, il avait froidement détenu le pouvoir de vie et de mort sur une grande nation. Il avait renversé un empire, aboli le christianisme, massacré plusieurs millions de ses concitoyens pour se maintenir au pouvoir, et des dictateurs impitoyables ont suivi son exemple dans d’autres pays. Les corps embaumés de Ho Chi Minh et de Mao Zedong, qui ont emboité le pas à Lénine, sont aussi exposés au public ; on vénère des meurtriers plutôt qu’un Dieu miséricordieux. On estime mondialement à 150 millions le nombre de morts, victimes des régimes communistes ayant suivi la voie de Lénine. Il est impossible d’imaginer une telle hécatombe ; ce chiffre est supérieur à celui de la population actuelle de la Russie. Une meilleure voie est nécessaire. Tant de cruauté et de barbarisme ne suscitent qu’un profond dégoût. Tant de haine et d’arrogance ne font penser qu’aux leçons qu’on apprend sur la prétention humaine. Pourtant, Lénine passe pour une idole dans certaines parties du monde, et des individus bornés prétendent que sa théorie est bonne et juste, même si l’on n’a jamais réussi à « bien l’appliquer ». Il aurait été préférable qu’un tel mécréant soit enterré dans un caveau anonyme.

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« Ensevelis avec lui » Me rappelant les paroles de l’apôtre Paul, j’ai pensé à un autre corps que je dois à tout prix garder enseveli : « Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie » (Romains 6:3-4 ; c’est nous qui soulignons tout du long). Et Paul de poursuivre : « Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit réduit à l’impuissance, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché » (verset 6). Lors du baptême, le Père applique – à la personne repentante – le sacrifice de son Fils que les chrétiens de la Bible commémorent lors de la cérémonie de la Pâque du Nouveau Testament (Luc 22:15). Les « vieux hommes » d’autrefois, mus par l’égoïsme et la cupidité, doivent demeurer dans leurs tombes liquides. Dans tout « vieil homme », réside la même nature humaine qui avait donné naissance à la méchanceté d’un Lénine, d’un Hitler ou d’un Mao. Elle ressurgirait inexorablement si l’on permettait à l’esclave du péché de réapparaître. Les morts doivent être ensevelis – et demeurer ensevelis – si nous voulons marcher en nouveauté de vie. Joël Meeker @JoelMeeker

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